Le prix de la Résilience

Ecrire Le prix de la résilience n’a pas été un acte littéraire au sens livre est un miroir tendu àune société qui produit tant d’intelligence quelle congolais, d’étudiants sans soutien, de familles qui espèrenten silence. Ce Ce n’est ni un cri de colère, ni une plainte. C’est uneparole droite, classique du terme.Ce livre est né d’un besoin vital: celui de rendre visible lucide,portéepar l’espoir. Si ce livre peut parler à un jeune qui doute, à une Le prix de la résiliencen’est pas seulement un témoignage. C’est une et cette force intérieure que j’appelle résilience. rêves suspendus, les douleurs enfouies, mais aussi cette lumière têtue qui mines, dans les rues, dans lesfailles du système. J’ai connu la faim, la après moi, pour leur dire qu’on peut tomber mille fois, pourvu qu’on se Ce récit est celui d’un homme que la vie a plié sans réussir à lebriser. abandonne sur le bord du chemin. avec des armes, mais avec des mots, des études, et la volonté d’avancer. Il ne mon village.Mais j’ai aussi voulu laisser une trace pour ceux qui viendront honte, le silence de découragement. Mais j’ai aussi connu la fraternité, la foi, mère qui lutte, à un enseignant qui se bat, alors aura rempli sa mission. l’enfance. Mon rêve était simple: devenirmédecin. Mais la vie dans toute sa En écrivant,j’ai voulu honorer mes parents, mafemme, mes sœurs, C’est le combat d’un enfant du peuple qui a décidé de sebattre, non pas continue debriller dans les cœursde ceux qu’on appelle les «Oubliés». s’agit pas seulement de monhistoire. C’est celle de milliersde jeunes relève une fois de plus. Je suis né àAnkoro,dans un village où l’horizon semblait bouché dès manière de dire«nous sommes là. Nous n’avons pas encore dit notre ce qui, trop souvent, nel’est pas.Rendre visibles les luttes silencieuses, les rudesse, m’a conduit ailleurs-à Lubumbashi d’abord,puis à Likasi,dans les dernier mot».